Soirée mythologie

La vengeance d’Hercule

Projection en plein air
Mercredi 16 août 2023 à 20h45 - Théâtre antique (Arles)

Prélude

Che Gli Dei Ti Proteggano ! - Que les dieux vous protègent !
Environ 15 min Torso Virile Colossale

Spectacle musical et visuel. Sur scène, trois musiciens nous plongent dans un voyage passionnant à travers l’histoire ancienne et celle du cinéma grâce à des compositions originales et à des extraits de films issus de la grande époque du cinéma péplum. Le genre musical se situe à la croisée du monde classique et du monde expérimental. Musique pour le cinéma péplum, interprétée par l'orchestre Torso Virile Colossale, fondé par le compositeur italien Alessandro Grazian

Infos pratiques

Date et lieu

Tarifs

  • Plein tarif : 7 €
  • Tarif réduit : 5 €
    (-18 ans, Étudiant (-26 ans), Adhérent Péplum, Adhérent Arelate, Pass monument de la ville (Avantage ou Liberté) daté de la semaine du festival)
  • Pass 3 soirées : 15 €
  • Pass 6 soirées : 25 €

Animation

  • Torso Virile Colossale, orchestre

Projection

  • Film diffusé en version française
Réserver vos placesEvènement passé

Le film

La vengeance d'Hercule

La vengeance d'Hercule (1960)

Réalisé par : Vittorio Cottafavi
Avec : Mark Forest, Broderick Crawford, Wandisa Guida
Nationalité : France, Italie
Durée : 87 minutes

Synopsis

Hercule est descendu aux Enfers où il a tué Cerbère, le monstrueux chien à trois têtes, et a ainsi accompli le XIIe des Travaux imposés par le dieu cyclopéen de la Vengeance. Libéré de la malédiction des dieux, il peut enfin rentrer chez lui à Thèbes pour retrouver sa femme Déjanire et son fils Hyllos.
Sur les conseils de la Sibylle, il s’oppose au mariage qui doit avoir lieu entre son fils et Théa, la fille adoptive d’Eurytos, roi usurpateur d’Ecalia. Eurytos, pour se débarrasser d’Hercule, fait croire à Hyllos que son père est hostile à leur union uniquement parce qu’il est lui-même épris de Théa. Dès lors, un combat s’engage entre le père et le fils.

A propos

Étrange production que cette Vengeance d’Hercule de l’excellent Vittorio Cottafavi qui, aux États-Unis, se nomme Goliath et le Dragon et où la musique originale d’Alessandro Derevitsky se voit remplacée par une autre signée par Les Baxter. À vrai dire le montage aussi est différent puisqu’au Cerbère et au Centaure s’ajoute un Dragon, également animé par Carlo Rambaldi (qui plus tard signera les effets spéciaux de King Kong (1976 et 1988), Rencontre du troisième type (1977), Alien (1979), E.T. (1982) ou Conan le Destructeur (1984)).

En fait, après les Travaux et la Reine de Lydie, Steve Reeves avait été pressenti pour ce troisième Hercule mais n’avait pas voulu devenir prisonnier du personnage. Si bien qu’il se soit ensuite tourné vers le personnage d’Emiliano, héros de La terreur de Barbares qui vit à la fin de l’Empire romain. Le label du fils de Zeus lui collant à la peau, le film sortit quand même, en Belgique, intitulé Hercule, la Terreur des Barbares (1959). Le personnage d’Emiliano était né et, puisque Reeves n’était plus «Hercule», «Goliath» ferait un beau nom alternatif. Mark Forest serait donc — dans ce Goliath and the Dragon — Emiliano dit «Goliath». American-International Picture pouvait espérer de belles ventes. Vous me suivez ?

Hercule — du moins au début de l’exploitation du nom — était le héros qui descendait aux Enfers. Il n’y faisait qu’une très brève incursion dans Hercule et la Reine de Lydie dans une scène inspirée d’OEdipe à Colone (Sophocle). Dans les films qui suivront, La Vengeance d’Hercule (1960) et Hercule contre les Vampires (1961) (deux productions d’Achille Piazzi), de même que dans une autre production, Les amours d’Hercule (1960), Hercule sera voué à la spéléo. Et encore dans Le défi des géants (1965), bidouillé il est vrai avec des stock-shots des deux productions Piazzi.

Hors les Enfers, l’essentiel de l’intrigue du film gravite autour de la haine d’Eurysthée vis-à-vis des Héraclides, les 50 fils d’Hercule, réduits ici au seul Hyllos. Mais la rivalité amoureuse d’Hercule et son fils est imaginaire, sauf si l’on considère Théa comme une hypostase d’Iole (déjà connue des spectateurs sous les traits de Silva Koscina dans les deux premiers opus). Dans ce cas, le scénariste semble s’être souvenu — à sa façon, bien sûr — qu’Hercule mourant, sur son bûcher, avait demandé à Hyllos d’épouser sa dernière conquête, Iole. Comme quoi, à Cinecittà, la mythologie est un matériau toujours vivant…

 

Michel Eloy