Les derniers jours de Pompéi
Prélude
Dans cette odyssée guidée par les muses, la danse fait escale à différents moments de l’Antiquité grecque et romaine, afin d’en explorer les gestes quotidiens, rituels, civiques, militaires... Inspirés par des recherches dans les domaines de l’archéologie, l’histoire de l’art, l’anthropologie et la littérature, ces tableaux sont autant le laboratoire d’une « chorégraphie archéologique » qu’une invitation à naviguer dans l’Histoire antique et ses multiples imaginaires.
Infos pratiques
Date et lieu
- Jeudi 17 août 2023 à 20h45
- Théâtre antique, 8 rue du Cloître, Arles (localiser)
- XXXVIe Festival du film Peplum
Tarifs
- Plein tarif : 7 €
- Tarif réduit : 5 €(-18 ans, Étudiant (-26 ans), Adhérent Péplum, Adhérent Arelate, Pass monument de la ville (Avantage ou Liberté) daté de la semaine du festival)
- Pass 3 soirées : 15 €
- Pass 6 soirées : 25 €
Animation
- Margerie Chesnais , danseuse
Projection
- Film diffusé en version originale sous-titrée en français
Le film

Les derniers jours de Pompéi (1935)
Synopsis
Sa femme et son fils ayant été grièvement blessés par un char, Marcus, un pauvre forgeron de Pompéi, accepte de se battre dans l’arène pour payer un médecin et tenter de les sauver. Malgré sa victoire, sa femme et son fils ne survivent pas. Tenant sa pauvreté comme responsable de cette tragédie, il adopte Flavius, le fils du gladiateur qu’il a vaincu et consacre sa vie à la quête de la richesse.
Devenu un des hommes les plus riches de Pompéi, Marcus devient éditeur des jeux qu’il pourvoit en esclaves alors que Flavius, les aide secrètement à s’échapper. Le jour de l’éuption du Vésuve, Flavius est capturé en compagnie d’esclaves fugitifs et le jeune garçon est contraint de lutter dans l’arène.
A propos
Gros problèmes de chronologie dans ce film qui gravite autour de la mort du Christ, omniprésent. À commencer par le personnage de Ponce Pilate, dont on sait finalement fort peu de choses. Dans le Nouveau Testament, son nom complet n’est mentionné qu’une seule fois (Luc, 3:1); les descriptions du jugement du Christ le citent simplement comme «Pilate». Mais nous savons par Flavius Josèphe qu’il gouverna la Judée pendant dix ans et qu’il réprima plutôt lourdement une révolte messianique en Samarie, ce qui lui valut d’être renvoyé à Rome par son supérieur Vitellius, gouverneur de la Syrie (Antiq. Jud., XVIII, 5). Toujours selon Josèphe, il y débarqua pour apprendre le décès de Tibère (en +36). Eusèbe et Philon précisent encore qu’il fut exilé par Caligula — donc au plus tard en 41 — à Vienne (Dauphiné) où il mourut de mort violente. Il était donc assez peu probable qu’il ait été à Pompéi en 79.
Il n’y a que peu de rapports entre le scénario du film de 1935 et le roman de Bulwer-Lytton si ce n’est peut-être une référence à un personnage secondaire, Lydon, qui est devenu gladiateur pour racheter son père Médon, un esclave chrétien.
Le film de Schoedsack et Cooper — à qui on était déjà redevable des Chasses du comte Zaroff (1932) et de King Kong (1933) — est dominé par l’idéologie chrétienne. Et par l’idée d’une vision de fin du Monde — l’éruption du Vésuve —, où le spécialiste des effets spéciaux Willis O’Brien donnera toute la mesure de son talent.
Michel Eloy