Cléopâtre, une reine pour César
Une soirée exceptionnelle devant ce film méconnu, introduit par son actrice principale Pascale Petit, accompagnée par le journaliste Henry-Jean Servat. Profitant de la publicité autour du film Cléopâtre de Wanger et Mankiewicz, ce film au budget plus modeste est sorti avant le mastodonte américain et s’achève là où ce dernier commence.
Un moment unique en présence de deux figures emblématiques du patrimoine culturel français.
Prélude
La célèbre comédienne Pascale Petit et le journaliste-écrivain Henry-Jean Servat vous invitent à redécouvrir un film rare et fascinant. Entre confidences de tournage, anecdotes historiques et regard passionné sur une figure légendaire, ils partageront avec vous toute la richesse de cette œuvre cinématographique méconnue. Un moment unique, entre cinéma, histoire et glamour, en présence de deux figures emblématiques du patrimoine artistique et culturel français.
Infos pratiques
Date et lieu
- Jeudi 21 août 2025 à 20h45
- Théâtre antique, 8 rue du Cloître, Arles (localiser)
- XXXVIIIe Festival du film Peplum
Tarifs
- Plein tarif : 7 €
- Tarif réduit : 5 €(-18 ans, Étudiant (-26 ans), Adhérent Péplum, Adhérent Arelate, Pass monument de la ville (Avantage ou Liberté) daté de la semaine du festival)
- Pass 3 soirées : 15 €
- Pass 6 soirées : 25 €
Animation
- Pascale Petit, comédienne
- Henry-Jean Servat, journaliste
Projection
- Film diffusé en version originale sous-titrée en français
- Tous publics
Le film

Cléopâtre, une reine pour César (1962)
Synopsis
En 50 avant notre ère, l’Égypte est déchirée par la lutte pour le pouvoir entre Cléopâtre et son frère Ptolémée, sous l’œil vigilant de la légion romaine commandée par Lucius Septimius. Cléopâtre, échouant à s’allier au tribun, manipule Théodote pour faire emprisonner son frère. Mais sa victoire est éphémère : Théodote libère Ptolémée qui reprend le trône et condamne sa sœur à mort. Avec l’aide d’Achillas, chef des geôliers, Cléopâtre s’échappe et trouve refuge en Syrie où elle établit une cour en exil.
Pendant ce temps, Rome s’embrase dans la guerre civile entre César et Pompée. Ce dernier se replie en Syrie pour réorganiser ses forces. Cléopâtre, ayant gagné sa confiance, tente de le convaincre d’ordonner à Septimius de se mettre à son service.
A propos
Les enfances de Cléopâtre, avant César… On ne verra César qu’à la fin du film, lorsque Cléopâtre émerge d’un tapis-déroulé à ses pieds. Surprise ! Cléopâtre est toute nue et ce sera sur cette vision de la petite reine callipyge, que le mot fin s’inscrira sur l’écran.
Nous assisterons donc aux sombres intrigues qui l’éloigneront du palais, à la fuite-dans le désert. «… Pascale Petit est une adorable Cléopâtre qui sortirait tout droit du couvent des oiseaux. Elle affole les hommes par quelques sourires mutins, quelques œillades angéliques et une agréable sortie de bain», notera La Saison cinématographique. Le film joue sur l’énorme publicité autour du film de Joseph Mankiewicz, qui vient à peine de terminer le sien dans les studios de Cinecittà, présenté comme «le film le plus coûteux de l’histoire du cinéma». En l’occurrence il s’est agi de se faufiler dans l’espace laissé libre : Cléopâtre avant Cléopâtre !
Le spectateur rectifiera de lui-même les «manipulations historiques» de ce scénario. Achillas n’était pas un géolier mais un eunuque, commandant les troupes de Ptolémée Denys. Et César débarquera en Egypte sans difficultés, n’écrasant Achillas et Ptolémée qu’après avoir pris Cléopâtre pour maîtresse, etc. Ce film est assez unique en son genre, car il est le seul à avoir envisagé une relation Pompée-Cléopâtre (qui d’ailleurs ne se rencontrèrent jamais, du moins politiquement). En fait, il fut mis en chantier par les astucieux producteurs italiens, parallèlement au fameux Cléopâtre de Wanger/Mankiewicz (1963), qui ruina la Fox. Petit budget rapidement tourné, il sortit avant le mastodonte américain, et, d’ailleurs, s’achevait là où l’autre commençait.
Michel Eloy