Soirée chef d'oeuvre

La Chute de l’Empire romain

Projection en plein air
Samedi 19 août 2023 à 20h45 - Théâtre antique (Arles)

Prélude

Confessions d'Histoire - Alexandre le Grand
Environ 15 min Ugo Bimar

Extrait du premier épisode. "Confessions d'Histoire", c'est l'Histoire racontée par ceux qui l'ont vécue ! Bienvenue donc en Macédoine, juste après l'accession au pouvoir du jeune roi Alexandre III, bientôt dit "le Grand", suite au décès du non moins grand Philippe II. Départ imminent pour la Perse ! Que la fortune, toujours, sourit aux audacieux ! Réalisé par Ugo Bimar, réalisateur, truquiste et illustrateur.

Infos pratiques

Date et lieu

Tarifs

  • Plein tarif : 7 €
  • Tarif réduit : 5 €
    (-18 ans, Étudiant (-26 ans), Adhérent Péplum, Adhérent Arelate, Pass monument de la ville (Avantage ou Liberté) daté de la semaine du festival)
  • Pass 3 soirées : 15 €
  • Pass 6 soirées : 25 €

Projection

  • Film diffusé en version originale sous-titrée en français
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Le film

La Chute de l'Empire romain

La Chute de l'Empire romain (1964)

Réalisé par : Anthony Mann
Avec : Stephen Boyd, Alec Guinness, James Mason
Nationalité : Etats-unis
Durée : 188 minutes
Dis à César qu’il y aura une nouvelle Rome ou un nouveau César !

Synopsis

En 180 de notre ère, l’Empire romain est à l’apogée de sa gloire. Pour préparer l’avenir, l’empereur Marc Aurèle donne rendez-vous aux gouverneurs, princes et rois de l’Empire dans le fort de Vindobona, perché sur les montagnes enneigées du nord.
Parmi les arrivants se trouvent Livius Gaius Metellus, un tribun militaire élevé par l’empereur comme son fils, Sohamus, le roi des Arméniens, qui aspire à obtenir la main de Lucilla, la fille de Marc Aurèle, et Commode, le fils de l’empereur, qui s’intéresse beaucoup plus aux plaisirs qu’à l’avenir de l’Empire. Contre toute attente, l’empereur décide de faire de Livius son successeur, au détriment de son fils.

A propos

La chute de l’Empire romain (1964) fut, dans les années ’60, un peu le chant du cygne du péplum. Comme accessoirement son remake, Gladiator, sera lui le symbole de sa renaissance à l’horizon des 2000.

Nous sommes à un point nodal de l’Histoire romaine : la fin des Antonins (96-192), qui préludera au «Règne des Prétoriens» (192-284) qui fut une succession de coups d’état. Les Antonins (on dit aussi «Les Adoptés») avaient eu la sagesse de se choisir un successeur parmi leurs collaborateurs les plus compétents. Le dernier d’entre eux, Marc Aurèle, commit l’erreur de nommer son fils «César» à l’âge de 16 ans, et consul l’année suivante (l’âge légal était de… 33 ans !). Enfant gâté, Commode ne s’intéressait qu’aux jeux du cirque et, à la mort de son père victime de la peste (?), il s’empressa de signer la paix avec les Marcomans afin de pouvoir rentrer à Rome. On a dit pis que pendre de son règne (180-192), mais il nous semble plus raisonnable de nous reporter aux six épisodes du Règne de sang, première saison de la mini-série Roman Empire (Richard Lopez & John Ealer, 2016), diffusée sur Netflix.

Clôturons avec quelques mots sur Lucilla (Sophia Loren). Fille de Marc Aurèle, Galeria Lucilla (149-182) avait d’abord été à 16 ans l’épouse du coempe­reur régnant à Éphèse, Lucius Verus, qu’elle empoisonna en 169 (et non à un roi d’Armé­nie !). En seconde noce, elle fut donnée au vieux et vertueux général T. Claudius Pompeia­nus. (Le sémillant Stephen Boyd, avec un sérieux coup de lifting !) Après une brève liaison incestueuse avec son frère Commode, délaissée par lui, elle s’adonna à la débauche avec frénésie. En 182, ayant conspiré contre son frère (ici on retrouve plus ou moins la trame historique), elle fut exilée à Capri, puis condamnée à mort. Elle avait alors 33 ans.

Quant à la chute de l’Empire romain — qui a déjà connu une première craquelure en 364, lorsque le pouvoir se partagea entre Valentinien (Occident) et Valens (Orient) — on l’a diversement datée ; 410, sac de Rome par le Wisigoth Alaric; 452, campagne d’Italie d’Attila; 455, sac de Rome par le Vandale Genséric; 476, prise de Rome par le Hérule Odoacre, qui déposa Romulus Augustule, renvoya les insignes impériaux à Byzance et s’instaura Roi-Patrice d’Occident. C’est la date ordinairement retenue pour la chute de l’Empire romain d’Occi­dent.

L’Empire d’Orient, lui, durera encore près de mille ans, jusqu’à la chute de Constantinople en 1453.

 

Michel Eloy