Soirée épopée

Noé

Projection en plein air
Lundi 15 août 2022 à 20h45 - Théâtre antique (Arles)

Pour inaugurer ce 35e Festival du Film Peplum, et si nous nous autorisions un petit voyage entre anticipation et récit biblique ? Après la découverte du « multiverse », la soirée épique nous plonge au cœur de la genèse, en compagnie d’un Noé campé par Russel Crowe, héros d’une fable écologique signée Darren Aronofsky.

Prélude

Discours d'ouverture et pompa (défilé romain)
Environ 15 min Légion 6 Ferrata et association Arelate

Avec la pompa, plongez 2000 ans en arrière grâce aux légionnaires de la Légion 6 Ferrata et les civils romains de l’association Arelate.

Court-métrage "Tales from the multiverse"
Environ 7 min Miyu Distribution

Dieu est en train de tester en version bêta un nouveau logiciel appelé « Multiverse ».
Réalisé par Magnus Møller, Mette Tange & Peter Smith, écrit par Magnus Møller. Proposé en partenariat avec la société arlésienne Miyu Distribution.

Infos pratiques

Date et lieu

Tarifs

  • Plein tarif : 7 €
  • Tarif réduit : 5 €
    (-18 ans, Étudiant (-26 ans), Adhérent Péplum, Adhérent Arelate, Pass monument de la ville (Avantage ou Liberté) daté de la semaine du festival)
  • Pass 3 soirées : 15 €
  • Pass 6 soirées : 25 €

Projection

  • Film diffusé en version française
  • Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des jeunes spectateurs.
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Le film

Noé

Noé (2014)

Réalisé par : Darren Aronofsky
Avec : Russell Crowe, Jennifer Connelly, Anthony Hopkins
Nationalité : Etats-unis
Durée : 128 minutes
Un grand déluge approche, nous allons construire une arche pour recueillir les innocents.

Synopsis

Sur une Terre minée par la violence Noé vit à l’écart du monde avec sa femme et ses trois fils en tentant comme il peut de protéger les derniers animaux de la cupidité des hommes.
Troublé par d’étranges visions, il part à la recherche de son grand-père, Mathusalem, qui l’aide à les comprendre. Le Créateur va détruire le monde par un déluge et lui demande d’accomplir une mission cruciale : ériger une arche pour sauver sa famille et les animaux du cataclysme.
Mais devant le spectacle de la déchéance humaine qu’il croit inévitable pour les générations suivantes, Noé refuse d’être le nouvel Adam de l’humanité.

A propos

Le célèbre épisode de la Genèse, revisité par nos modernes préoccupations écologiques. Le Créateur (nulle part le film d’Aronofsky ne parle de «Dieu», ce afin de ne point choquer l’une ou l’autre confession religieuse), regrette avoir créé cette Humanité qui, non contente de la vie facile que lui accordait le Jardin d’Eden, avait mangé du fruit défendu ! Si la postérité de Seth, le troisième fils d’Adam — Noé — ne lui suscite aucune contrariété, celle du descendant de Caïn, en l’occurrence le roi Tubal-Caïn pose problème. Pillard sans scrupules, violeur et débauché, il dilapide les richesses de la Création — jusqu’aux animaux dont il apprécie de manger la chair ! La fable écologique est on ne peut plus claire…

Le Créateur enjoint à Noé de construire une Arche où il embarquera avec sa famille et un couple de chaque espèce d’animaux. À charge pour lui — après que le Déluge aura dépeuplé l’Ancien Monde — de repeupler le Nouveau. Mais Noé ne pense pas que sauver l’Humanité à travers sa propre postérité soit une idée très judicieuse. Il escompte que définitivement celle-ci s’arrêtera avec lui et les siens…

Du véganisme au nucléaire (le tzohar, cet inquiétant minerai qui semble focaliser l’intérêt de Tubal-Caïn ?) Aronofsky n’hésite pas à réécrire la Genèse en campant un Noé encore plus radical que son Créateur, au point d’inverser le rôle des «Veilleurs», ces Anges Déchus qui, chargés de veiller sur les Hommes, payèrent le prix de l’inconduite d’Adam et Ève.
Évoqués dans la Genèse (6:1-4), ces géants (les Néphilim) que le film présente comme étant faits de pierre et à trois paires de bras, introduisent directement le conte de Noé (Gen., 6:5-22). Ils nous sont surtout connus par l’apocryphe éthiopien Livre d’Hénoch qui nomme Samyaza et Og ainsi qu’une vingtaine d’autres. Les amateurs d’«archéologie romantique» se souviendront peut-être de ces «extraterrestres» qui trouvèrent belles les filles des hommes et se reproduisirent avec elles.
Plus sérieusement, nous conclurons en rappelant que si le texte de la Bible ne fut mis par écrit qu’au Ve s. av. n.È., deux mille ans auparavant des textes sumériens avaient déjà conté l’histoire de Noé, qui s’appelait alors Ziûsuddu [dont le Grec Bérose fera Xisouthros]. Sous le nom de Um-Napisti, on le retrouvera plus tard dans le XIe chapitre de l’épopée akkadienne de Gilgamesh.

 

Michel Eloy