Soirée mythologie

Hercule à la conquête de l’Atlantide

Projection en plein air
Mercredi 17 août 2022 à 20h45 - Théâtre antique (Arles)
Reporté

La projection de “Hercule à la conquête de l’Atlantide” est reportée au dimanche 21 août à 20h45 à cause des prévisions météorologiques défavorables.

Si vous avez obtenu un billet en prévente pour cette projection, plus d’informations sur cette page.

Rendez-vous pour une soirée où dialoguent poésie et aventures, mythes et actualités, qui fait la part belle à celui qu’on ne présente plus, grand habitué du festival, Hercule !

Voici un péplum considéré par certains comme un petit chef d’œuvre et l’un des meilleurs péplum italiens. Réalisé en pleine Guerre Froide (1961), Bertrand Tavernier y voit une allusion au péril atomique et à la résistance face au totalitarisme. Il serait alors d’une actualité toute brûlante…

Prélude

#BÊTISE
Environ 15 min Cie Evolves

Cette pièce chorégraphiée pour des performances de rue lie danse contemporaine, classique, hip-hop, breakdance et danse théâtre. La poésie et l'originalité de l'expression corporelle des danseurs illustre des textes engagés, qui sensibilisent sur les effets néfastes des écrans et mettent le spectateur face aux dérives de leur utilisation.
Chorégraphe : Valentin Genin. Danseurs : Valentin Genin, Sarah Merah, Iris Picard, Adrien Tan, Laura Buisson.

Infos pratiques

Date et lieu

Tarifs

  • Plein tarif : 7 €
  • Tarif réduit : 5 €
    (-18 ans, Étudiant (-26 ans), Adhérent Péplum, Adhérent Arelate, Pass monument de la ville (Avantage ou Liberté) daté de la semaine du festival)
  • Pass 3 soirées : 15 €
  • Pass 6 soirées : 25 €

Projection

  • Film diffusé en version française
Réserver vos placesEvènement passé

Le film

Hercule à la conquête de l'Atlantide

Hercule à la conquête de l'Atlantide (1961)

Réalisé par : Vittorio Cottafavi
Avec : Reg Park, Fay Spain, Luciano Marin
Nationalité : France, Italie
Durée : 98 minutes

Synopsis

Un peuple mystérieux doué d’un redoutable pouvoir de mort et de destruction, menace la Grèce.
Le devin Tirésias révèle au roi de Thèbes, Androclès, que de terribles malheurs vont s’abattre sur le royaume. Inquiet, Androclès réunit le haut conseil des rois mais tous refusent de s’unir pour combattre.
Hercule décide de lui venir en aide. Ils embarquent sur une galère avec Hyllos et le nain Timotéo vers une destination inconnue sans se douter qu’ils vont à l’encontre de grands dangers.

A propos

Tant pour s’en revendiquer que pour le dénoncer, on n’a pas manqué de rapprocher les Nazis des Atlantes : K.G. Zschaetzch (1922) voyait dans l’Atlantide la mère-patrie des Aryens; Lewis Spence (1924, 1942, 1944 etc.) en dénonçait la perversité. C’est même devenu un poncif de la littérature de fiction — tel Blake et Mortimer, L’Énigme de l’Atlantide, avec son étendard rouge au disque blanc frappé d’un trident noir… et l’émigration vers une autre planète.

Cottafavi met ici les points sur les «i» : la pierre issue du sang d’Uranus fera des habitants de l’Atlantide soit des sous-hommes lépreux dégénérés, soit des surhommes blonds (tout autant dégénérés ?).
Et la «pierre d’Uranus» détruira l’Atlantide qui s’engloutira dans les profondeurs océanes.
Habile télescopage de mythologie et de SF, donc. Dans la mythologie, le sang d’Uranus engen­drait notamment les Gigans, ces rebelles contre les dieux; dans le film ce sont les surhommes, mutants sans âme rendus plus fort par la possession de ce que l’on devine être l’énergie atomi­que [Uranus/uranium]. Antinéa, l’héroïne de P. Benoît, ne change plus ses amants en statues d’orichalque, le «mystérieux métal de l’Atlanti­de», mais en soldats fanatiques. Cottafavi a ici composé une fable politique sur l’Occident et l’atome, mais aussi les mœurs parlementai­res (l’assemblée des rois grecs !).

Du mythe d’Hercule au Jardin des Hespérides (ou «Atlantides»), ne subsiste plus guère que sa confrontation avec Nérée, ici rebaptisé «Pro­tée». Etonnante peinture que celle de la pauvre Is­mène en train de se lentement changer en pier­re, qui semble sortir des Métamorphoses d’Ovide.

Nombreux plans tournés dans les carrières de Salone (près de Rome) et sur la plage de Pali­nuro, avec son arc naturel. Des plans d’éruptions volcaniques sont empruntés au film d’Haroun Tazieff, Les rendez-vous du Diable (1959).

 

Michel Eloy