Soirée chef d'oeuvre

L’Egyptien

Projection en plein air
Samedi 24 août 2024 à 20h45 - Théâtre antique (Arles)

Prélude

Documentaire "Jules" - épisode 4
Environ min Andaman Films / Dreamtime

Série documentaire inédite, projetée en avant-première ! (épisode 5)
Ce récit biographique suit l’extraordinaire aventure de Jules César, ce garçon pauvre des bas quartiers de Rome qui atteint les sommets de la puissance et de la gloire grâce à son courage, sa volonté, et sa bonne fortune. Trente historiens de premier plan racontent un aspect marquant de sa vie hors norme, que nous suivons depuis sa naissance jusqu’à sa mort, à travers quatorze pays. Dans ce quatrième épisode, César s’apprête à conquérir la Gaule.

Réalisé par Alfred de Montesquiou, raconté par Roschdy Zem et produit par Andaman Films / Dreamtime (diffusion : Planète + , Canal +).

Infos pratiques

Date et lieu

Tarifs

  • Plein tarif : 7 €
  • Tarif réduit : 5 €
    (-18 ans, Étudiant (-26 ans), Adhérent Péplum, Adhérent Arelate, Pass monument de la ville (Avantage ou Liberté) daté de la semaine du festival)
  • Pass 3 soirées : 15 €
  • Pass 6 soirées : 25 €

Animation

  • Andaman Films / Dreamtime

Projection

  • Film diffusé en version originale sous-titrée en français
Réserver vos placesEvènement passé

Le film

L'Egyptien

L'Egyptien (1954)

Réalisé par : Michael Curtiz
Avec : Edmund Purdom, Jean Simmons, Victor Mature
Nationalité : Etats-unis
Durée : 139 minutes

Synopsis

En Égypte, treize siècles avant notre ère, Sinouhé, enfant abandonné, est élevé par un médecin qui lui transmet sa vocation et sa science. Devenu adulte, il s’installe à Thèbes et met ses compétences médicales au service des plus pauvres.
Au cours d’une chasse au lion, Sinouhé et son ami, le guerrier Horemheb, viennent en aide à Akhénaton, le nouveau pharaon. Ce dernier, pour les remercier nomme Sinouhé médecin du palais et Horemheb officier de la garde. Pour fêter cet heureux événement, les deux hommes se rendent dans une maison de plaisir tenue par la belle et mystérieuse Néfer.
Sinouhé succombe au charme de la courtisane. Mais la jeune femme cache une âme cupide, dénuée de tout sentiment humain.

A propos

Darryl F. Zanuck, à qui l’on doit Les grappes d’amertume, Qu’elle était verte ma vallée, Gentlemen’s Agreement, Pinky, All about Eve, mais aussi des péplums comme David et Bethsabée et La Tunique, chercha d’abord comment il pourrait adapter à l’écran le roman de Mika Waltari. Celui-ci, en effet, était dominé par la figure du pharaon Akhénaton, ce pharaon qui exclut l’adoration des multiples idoles à têtes d’animaux, les divinités égyptiennes — notamment Amon-Râ — en favorisant le monothéisme du culte du seul Aton. Akhénaton fut aussi le premier pharaon monogame dans un âge où prédominait de la polygamie.

Akhénaton ou Chéops. La mémoire d’Akhénaton fut vouée à l’exécration et à l’oubli, comme nous le rappelle l’égyptologue Cyrill Aldred — au point que certaines caractéristiques de son règne furent transférées à Chéops, le bâtisseur de la Grande Pyramide (comme nous le rapporte Hérodote, II, 124-129).

Pour son roman L’Égyptien (1945), Mika Waltari s’est inspiré du protagoniste du «Conte de Sinhoué», un personnage contemporain d’Amménèmès Ier (2000-1940), pour concevoir six siècles plus tard les pérégrinations en Syrie de son héros, contemporain d’Akhénaton (1375‑1359) et de Horemheb. Dédié à Akhénaton, Waltari avait déjà consacré une pièce de théâtre (Akhénaton, 1936). Rapprochant les monothéismes égyptien et israélite, le Sinouhé waltarien a comme Moïse été livré au Nil dans un berceau flottant fait de noeuds d’oiseleur — selon la coutume égyptienne réglant le sort des enfants non désirés.

Né à Helsinki en 1908, Waltari était — de même que Lloyd C. Douglas qui écrivit La Tunique — fils d’un prédicateur; il avait fait des études de théologie à l’Université d’Helsinki. Après un an, cependant, doué pour les langues (il était traducteur) il renonça à la théologie et partit pour Paris afin d’y rejoindre un groupe d’amis littéraires. En 1937 il composa des oeuvres de moindre importance, éditant notamment une brochure illustrée mensuelle. Cette même année, toujours imprégné de son milieu religieux, il écrivit donc sa quinzième pièce, Akhénaton, traitant du zélé pharaon qui perdit son royaume et sa vie pour sa croyance en un seul Dieu.

Les Hittites. Tardivement révélés dans les années ’30, les Hittites sont — des civilisations de l’Age du Bronze — moins familiers du grand public que, par exemple, les Crétois minoens de sir Evans. Ils n’ont fait l’objet à ce jour d’aucun film, si ce n’est cette brève séquence de L’Égyptien où il est reçu sous la tente d’un officier de Shoubbilouliouma. L’ayant guéri d’une maladie vénérienne, il accepte pour paiement un poignard de fer. Sinhoué, un peu espion, découvre ainsi l’arme destinée à supplanter les lames de cuivre ou de bronze des soldats de pharaon.

 

Michel Eloy