Soirée épopée

Exodus : gods and kings

Projection en plein air
Lundi 19 août 2019 à 20h45 - Théâtre antique (Arles)

Prélude

Soirée d'ouverture
Environ 20 min

Discours d’ouverture, suivi par l’intervention de Détritus. Tout se passait pourtant bien, lors de la présentation du festival et de ses organisateurs par le Président, quand un intrus est venu perturber les discours officiels...

Infos pratiques

Date et lieu

Tarifs

  • Plein tarif : 7 €
  • Tarif réduit : 5 €
    (Enfant (-12 ans), Étudiant (-26 ans), Adhérent Péplum, Adhérent Arelate, Billet du jour au Musée Départemental de l'Arles Antique, Carte d'abonnement ENVIA, Pass monument de la ville (Avantage ou Liberté) daté de la semaine du festival)
  • Pass 3 soirées : 15 €
  • Pass 6 soirées : 25 €

Animation

  • Christophe Champclaux, Spécialiste du cinéma

Projection

  • Film diffusé en version française
  • Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des jeunes spectateurs.
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Le film

Exodus : gods and kings

Exodus : gods and kings (2014)

Réalisé par : Ridley Scott
Avec : Christian Bale, Joel Edgerton, Ben Kingsley
Nationalité : Espagne, Etats-unis, Grande-Bretagne
Durée : 151 minutes
Si la foi est à ce prix, je renoncerai à ma foi pour te garder.

Synopsis

1300 avant notre ère, à Memphis. Moïse et le prince Ramsès sont élevés comme des frères alors que Moïse n’est pas du sang du pharaon Séthi. Ce dernier préfère d’ailleurs le jeune homme, plus calme et réfléchi et le verrait volontier reprendre le trône.
A la mort de Sethi, Ramsès hérite du trône Moïse apprend peu de temps après son appartenance au peuple hébreu. Son frère, pour épargner sa vie, le contraint à l’exil. Il se réfugie chez des bédouins et devient berger Après l’épisode du buisson ardent, par lequel Dieu l’appelle, il décide de retrouver le peuple hébreu, esclave des Égyptiens, pour le guider vers la Terre promise.

A propos

Tourné aux studios Pinewood à Londres, les extérieurs à Almeria et aux Canaries à Fuerteventura, le film de Ridley-Scott sort sur nos écrans à Noël 2014. Pour les besoins de la production, les costumiers et accessoiristes ont établi leurs ateliers à Ouarzazate, la cité du cinéma marocain. Mais le Maroc justement, sous la pression des religieux, quelques heures avant sa sortie en salles en interdit la projection… Le lendemain 26, le film est également interdit en Égypte (sous prétexte d’erreurs historiques : on y voit les esclaves hébreux bâtir les pyramides ce qui, à l’époque, ne se faisait plus depuis plusieurs siècles); et le 27, c’est au tour des Émirats arabes unis ! C’est que l’Islam interdit la représentation des Prophètes. Youssef Chahine, déjà, l’avait appris à ses dépens avec L’Émigré/Al-Muhager (1994) ! Pire encore, Dieu lui-même y apparaît sous l’aspect d’un enfant. Le temps de supprimer les plans blasphématoires et Exodus : Gods and Kings sera finalement diffusé au Maroc une semaine plus tard.

Une douzaine de jours plus tard, ce sera l’attentat de Charlie Hebdo (7 janvier 2015) bientôt suivis d’une série d’autres à Paris, Bruxelles et ailleurs… Les caricatures du Prophète !

Au-delà de la douteuse historicité du récit biblique tant bien que mal relié à l’invasion des Hyksos (ca 1700), Exodus — du nom du livre du «Pentateuque» relatant l’histoire de Moïse — c’est tout le drame de l’immigration massive. Que se passe-t-il lorsque 400.000 allochtones tranquillement prolifèrent avec leurs valeurs propres ? «Les Hébreux sont en esclavage en Égypte depuis 400 ans, mais n’ont pas oublié leur patrie ni leur Dieu — qui ne les a pas oubliés non plus», proclame un carton du générique.

Bien involontairement, ce qui aurait dû n’être qu’un chromo sulpicien à la C.B. DeMille s’est vu rattraper par l’actualité.