Hercule à la conquête de l’Atlantide
Rendez-vous pour une soirée où dialoguent poésie et aventures, mythes et actualités, qui fait la part belle à celui qu’on ne présente plus, grand habitué du festival, Hercule !
Voici un péplum considéré par certains comme un petit chef d’œuvre et l’un des meilleurs péplum italiens. Réalisé en pleine Guerre Froide (1961), Bertrand Tavernier y voit une allusion au péril atomique et à la résistance face au totalitarisme. Il serait alors d’une actualité toute brûlante…
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Date ajoutée suite à l’annulation de la projection prévue initialement le 17 août 2022. Pour les personnes ayant obtenu un billet pour les préventes du 17 août, plus d’informations sur cette page.
Prélude
Cette pièce chorégraphiée pour des performances de rue lie danse contemporaine, classique, hip-hop, breakdance et danse théâtre. La poésie et l'originalité de l'expression corporelle des danseurs illustre des textes engagés, qui sensibilisent sur les effets néfastes des écrans et mettent le spectateur face aux dérives de leur utilisation.
Chorégraphe : Valentin Genin. Danseurs : Valentin Genin, Sarah Merah, Iris Picard, Adrien Tan, Laura Buisson.
Thierry Paillard et Olivier Renne réinterprètent l'assassinat de Jules César et le célèbre discours de Marc Antoine devant la plèbe, d'après l’œuvre dramaturgique de Shakespeare. Un instant historique et une tragédie romaine enflammée par le rythme des percussions.
Thierry Paillard, acteur, metteur en scène, et Olivier Renne, musicien, peintre.
Infos pratiques
Date et lieu
- Dimanche 21 août 2022 à 20h45
- Théâtre antique, 8 rue du Cloître, Arles (localiser)
- XXXVe Festival du film Peplum
Tarifs
- Plein tarif : 7 €
- Tarif réduit : 5 €(-18 ans, Étudiant (-26 ans), Adhérent Péplum, Adhérent Arelate, Pass monument de la ville (Avantage ou Liberté) daté de la semaine du festival)
- Pass 3 soirées : 15 €
- Pass 6 soirées : 25 €
Projection
- Film diffusé en version française
Le film
Hercule à la conquête de l'Atlantide (1961)
Synopsis
Un peuple mystérieux doué d’un redoutable pouvoir de mort et de destruction, menace la Grèce.
Le devin Tirésias révèle au roi de Thèbes, Androclès, que de terribles malheurs vont s’abattre sur le royaume. Inquiet, Androclès réunit le haut conseil des rois mais tous refusent de s’unir pour combattre.
Hercule décide de lui venir en aide. Ils embarquent sur une galère avec Hyllos et le nain Timotéo vers une destination inconnue sans se douter qu’ils vont à l’encontre de grands dangers.
A propos
Tant pour s’en revendiquer que pour le dénoncer, on n’a pas manqué de rapprocher les Nazis des Atlantes : K.G. Zschaetzch (1922) voyait dans l’Atlantide la mère-patrie des Aryens; Lewis Spence (1924, 1942, 1944 etc.) en dénonçait la perversité. C’est même devenu un poncif de la littérature de fiction — tel Blake et Mortimer, L’Énigme de l’Atlantide, avec son étendard rouge au disque blanc frappé d’un trident noir… et l’émigration vers une autre planète.
Cottafavi met ici les points sur les «i» : la pierre issue du sang d’Uranus fera des habitants de l’Atlantide soit des sous-hommes lépreux dégénérés, soit des surhommes blonds (tout autant dégénérés ?).
Et la «pierre d’Uranus» détruira l’Atlantide qui s’engloutira dans les profondeurs océanes.
Habile télescopage de mythologie et de SF, donc. Dans la mythologie, le sang d’Uranus engendrait notamment les Gigans, ces rebelles contre les dieux; dans le film ce sont les surhommes, mutants sans âme rendus plus fort par la possession de ce que l’on devine être l’énergie atomique [Uranus/uranium]. Antinéa, l’héroïne de P. Benoît, ne change plus ses amants en statues d’orichalque, le «mystérieux métal de l’Atlantide», mais en soldats fanatiques. Cottafavi a ici composé une fable politique sur l’Occident et l’atome, mais aussi les mœurs parlementaires (l’assemblée des rois grecs !).
Du mythe d’Hercule au Jardin des Hespérides (ou «Atlantides»), ne subsiste plus guère que sa confrontation avec Nérée, ici rebaptisé «Protée». Etonnante peinture que celle de la pauvre Ismène en train de se lentement changer en pierre, qui semble sortir des Métamorphoses d’Ovide.
Nombreux plans tournés dans les carrières de Salone (près de Rome) et sur la plage de Palinuro, avec son arc naturel. Des plans d’éruptions volcaniques sont empruntés au film d’Haroun Tazieff, Les rendez-vous du Diable (1959).
Michel Eloy