Le prince d’Egypte
Quand la tradition rencontre la modernité pour un programme intemporel… Un moment convivial alliant histoire et loisirs créatifs sans oublier cette passion du cinéma qui anime petits et grands.
Des passages chantés, des scènes burlesques, des plans tournés en tons pastels, ce film animé a tout ce qu’il faut pour raconter aux enfants la fameuse histoire de Moïse et provoquer de réelles émotions.
Prélude
Traditionnel spectacle de reconstitution du mardi composé du défilé des légionnaires, accompagnés de civils romains, et d’une cérémonie religieuse des magistrats en présence des vestales pour la bénédiction de la Ville au nom de l’Empereur de Rome.
Accompli sur une table lumineuse, les dessins sont projetés sur grand écran grâce à une caméra. Le dessin sur sable est une technique originale et spectaculaire dans laquelle les modèles se suivent car ils sont liés entre eux et se fondent les uns dans les autres. À travers ses œuvres, l’artiste nous replongera au temps des pyramides.
Conseils pour bien profiter
- Les soirées peuvent être fraîches, pensez à prendre une petite veste.
- N'hésitez pas à venir en avance pour prendre vos billets et vous installer tranquillement.
- Le Théâtre antique est grandiose mais la pierre des gradins peut être inconfortable pour les derrières délicats. Nous vous conseillons de prendre un coussin pour plus de confort.
Infos pratiques
Date et lieu
- Mardi 21 août 2018 à 20h30
- Théâtre antique, 8 rue du Cloître, Arles (localiser)
- XXXIe Festival du film Peplum
Tarifs
- Plein tarif : 7 €
- Tarif réduit : 5 €(Enfant (-12 ans), Étudiant (-26 ans), Adhérent Péplum, Adhérent Arelate, Billet du jour au Musée Départemental de l'Arles Antique, Carte d'abonnement ENVIA, Pass monument de la ville (Avantage ou Liberté) daté de la semaine du festival)
- Pass 3 soirées : 15 €
- Pass 6 soirées : 25 €
Animation
- Associations Arelate
- Leg 6 Ferrata
- Augustus Caesar Praetoria
- Christian Pochet
- Christophe Champclaux, Spécialiste du cinéma
Projection
- Film diffusé en version française
Le film
Le prince d'Egypte (1998)
Synopsis
Le pharaon Séti, qui règne sur le prospère royaume d’Égypte, est inquiet. Non seulement les Hébreux sont de plus en plus nombreux sur ses terres, mais en outre, ils
sont irréductibles et réfractaires à la religion de leurs maîtres. Pour mettre un terme à cet état de rébellion larvée, il ordonne à ses soldats de passer par le fil de l’épée tous les nouveaux-nés d’origine juive. Tous périssent, sauf Moïse, que sa mère a placé dans un panier et laissé dériver sur le Nil, jusqu’au palais de la Reine et de son fils, Ramsès. Et ce sous le regard attentif de Miriam, la soeur du nourrisson, qui ne le perd pas de vue. C’est ainsi qu’une reine ne pouvant plus avoir d’enfant, en trouva un parmi les papyrus du fleuve, et qu’un fils d’esclaves entra dans l’une des plus puissantes dynasties royales du temps.
Quinze années passent : les deux jeunes princes grandissent dans les Palais de Thèbes, où ils mènent une existence fastueuse…
A propos
Le tandem Jeffrey Katzenberg/Steven Spielberg a réussi à nous donner un grand dessin animé sans conte de fées, sans personnages secondaires rigolos et sans
intermèdes musicaux. Hotep, l’un des deux magiciens, cultive une certaine ressemblance avec Yasser Arafat. Une séquence le montre affrontant Moïse sur fond de musique clairement arabe. Hors cela, tout a été fait pour éviter de heurter les susceptibilités de toutes les confessions – prêtres, pasteurs, rabbins : j’en ai compté quatre au générique – ont été consultés. À noter que dans le sillage du Prince d’Égypte, DreamWorks produisit un second dessin animé biblique à destination du marché vidéo, Joseph le Roi des Rêves (Rob Lo Duca & Robert C. Ramirez, 2000).
Depuis Cecil B. DeMille et ses Dix Commandements (1923 et 1956), l’épisode de Moïse a maintes fois été porté à l’écran (et spécialement au petit-écran). La dernière en date est sans doute Exodus : Gods and Kings (2014) de Ridley Scott. Quoique tourné au Maroc, il y fut finalement interdit «en raison de nombreuses erreurs historiques et religieuses», de même qu’en Égypte et dans les Émirats. Et ce en dépit de ce que le prophète Moussa soit une figure majeure du Coran – ou peut-être à cause de cela, justement.
Nous ne saurons sans doute jamais ce que fut exactement la vie des Hébreux en Égypte. Les Égyptiens, qui notaient tout, n’évoquent nulle part leur présence.
On a donc supposé que des tribus hébraïques auraient accompagné les «Rois Pasteurs», les Hyksos qui dominèrent la Basse-Égypte de 1785 à 1580 (Deuxième Période
intermédiaire : XVe-XVIe dyn.). Conglomérat d’Indo-Européens (Mitanniens) et de Sémites, ils introduisirent en Égypte le cheval et le char de guerre; leur capitale fut Avaris. Ils furent vaincus par le pharaon de Thèbes, Ahmôsis (Nouvel Empire thébain).
Une chronologie plus basse rattacherait Moïse au règne du pharaon «monothéiste» Akhénaton (1370-1352), l’époux de Nefertiti, qui eut à subir diverses attaques de barbares dont les «Khabirou» qui s’emparèrent de Jérusalem (un royaume vassal de l’Égypte comme d’ailleurs tout Canaan). On peut concevoir que sous le règne de Josias [16e roi de Juda, ca640-609], sept siècles plus tard et avec une bonne dose de révisionnisme, les rédacteurs de l’Exode, réécrivirent l’Histoire à leur manière(*).
Une chose semble certaine : vu les maigres ressources du terrain, une migration de 500.000 âmes était impensable, d’autant que toute la Palestine était bouclée par les garnisons égyptiennes. On lira avec curiosité le petit essai de Sigmund Freud, Moïse et le monothéisme (1936).
(*) Finkelstein Israël & Silberman Neil Asher, La Bible dévoilée. Les nouvelles révélations de l’archéologie, Bayard, 2002.