Soirée familiale

La reine soleil

Projection en plein air
Mardi 17 août 2021 à 20h45 - Théâtre antique (Arles)

Prélude

Spectacle de reconstitution
Environ 15 min Associations Augustus caesar praetoria, Arelate et Leg VI Ferrata

Légionnaires et civils romains offrent une véritable reconstitution historique à travers une pompa (défilé), suivie d’une bénédiction de la cité d’Arelate (Arles) par l’empereur Hadrien, accompagné de sa cour et de sa garde prétorienne.

Infos pratiques

Date et lieu

Tarifs

  • Plein tarif : 7 €
  • Tarif réduit : 5 €
    (-18 ans, Étudiant (-26 ans), Adhérent Péplum, Adhérent Arelate, Pass monument de la ville (Avantage ou Liberté) daté de la semaine du festival)
  • Pass 3 soirées : 15 €
  • Pass 6 soirées : 25 €

Animation

  • Associations Augustus caesar praetoria
  • Association Arelate
  • Association Leg VI Fe

Projection

  • Film diffusé en version française
Réserver vos placesEvènement passé

Le film

La reine soleil

La reine soleil (2007)

Réalisé par : Philippe Leclerc
Avec : Coralie Vanderlinden, David Scarpuzza, Arnaud Léonard
Nationalité : Belgique, France
Durée : 77 minutes

Synopsis

Au temps de l’Égypte antique, Akhesa, jeune princesse de 14 ans se rebelle contre son père, le pharaon Akhenaton. Refusant de vivre confinée dans l’enceinte du palais royal elle veut découvrir pourquoi sa mère, la reine Néfertiti est partie s’exiler sur l’île d’Éléphantine.
Au mépris du danger, Akhesa s’enfuit avec l’aide du prince Thout dans l’espoir de retrouver sa mère. Les deux adolescents vont devoir affronter de nombreuses épreuves et vont connaître un destin extraordinaire.

A propos

La «Soirée familiale» nous convie à un autre débat théologique ! La reine Soleil de Philippe Leclercq est un dessin animé qui nous entraîne dans l’Égypte du pharaon Aménophis IV Akhénaton (1375‑1359) et de Nefertiti. Ce film est tiré du roman homonyme de Christian Jacq (Julliard, 1988).

Égyptologue et romancier, celui-ci a écrit sous divers pseudonymes de nombreux polars avant de publier, depuis 1987 et sous son nom, une série de romans égyptologiques. Après Champollion l’Égyptien (1987), La Reine Soleil (1988) fut le second d’une série qui à ce jour compte quelques 40 titres.
On a parfois accusé Christian Jacq d’avoir fondé une secte para-maçonnique axée sur la spiritualité de l’Égypte pharaonique. Une chose au moins semble sûre : l’importance du mysticisme dans son œuvre. Comme initiateur d’un culte monothéiste, Akhénaton semble en être une sorte de phare. Qui pourrait bien être Aton, ce rival du dieu Amon, sinon peut-être une traduction d’«Adonaï» ?

Du roman La Reine Soleil, le film de Philippe Leclercq n’a retenu que l’essentiel des premiers chapitres. Troisième fille d’Akhénaton et de Nefertiti, la princesse «Akhésa» [Ankhes-en-pa-Aton], 14 ans, aime fuguer du Palais en compagnie de «Tout» [Toutankhamon], 12 ans, pour découvrir l’Égypte quotidienne, l’Égypte vraie menacée par les Hittites. Car pendant que délire mystiquement pharaon — persuadé que Dieu pourvoira à tout —, des nobles de son entourage, tel le vizir Ay ou le général Horemheb, ont des considérations plus pragmatiques.
On y voit paraître également Nefertiti, «la Belle est venue», qui s’est retirée à Éléphantine, loin de son époux régnant à Amarna. On sait finalement peu de choses de cette reine (ca 1370-1334/1333), improbable princesse mitannienne Tadoughépa, plus probablement fille de Ay (selon Borchardt) ou d’Aménophis III (selon Pendelbury).
La fin de son couple a d’ailleurs suscité bien des hypothèses : n’a-t-elle pas été supplantée par sa fille aînée Mériaton… épouse de son père, comme du reste la succession par Toutankhamon à l’âge de neuf ans, qui fut bien évidemment placé sous une tutelle adulte.

Destiné à un très jeune public, le film épure bien des choses du roman. Akhésa, bien sûr, finira par épouser son «ami» Toutankhamon, en fait son frère ainsi qu’il en était de coutume chez les pharaons. Dans l’«Annexe» à son roman, Jacq évoquait l’incertitude quant à savoir si celui-ci était un fils du roi ou seulement le fils d’un noble.
L’évocation de Toutankhamon s’imposait, lui qui — il y a peu — a fait l’objet d’une prestigieuse exposition. Il ne régna qu’une dizaine d’années et son plus grand titre de gloire reste d’avoir été le seul pharaon a être retrouvé dans sa tombe intacte avec tout son trésor funéraire — les autres momies de souverains ayant été déplacées à l’abri des pilleurs.
Les amateurs de DVD pourront également se reporter à une mini-série TV canadienne, Toutânkhamon : le Pharaon maudit (David Von Ancken, 2015), avec Ben Kingley dans le rôle de Ay. Forcément romancée elle aussi. Notamment cette idylle avec une paysanne mitanienne, Suhad, en rivalité avec sa sœur-épouse Ânkhésenamon. Ou son active participation à la guerre contre le Mitanni. L’examen de son squelette ne suggère pas des capacités de combattant : handicapé par une nécrose osseuse sur les deuxième et troisième métatarsiens du pied gauche, une canne lui était nécessaire pour se déplacer.

Michel Eloy