Soirée chef d'oeuvre

Les gladiateurs

Projection en plein air
Samedi 25 août 2018 à 20h30 - Théâtre antique (Arles)

Pour clôturer la semaine, quoi de plus naturel que de donner la parole à des membres de la société romaine qui ont leur mot à dire… les Gladiateurs !

Ce film est un véritable péplum américain, spectaculaire et riche en rebondissements inattendus. Comme les spectateurs de l’Antiquité, vous ne resterez pas assis sur votre pierre en assistant aux scènes de combats dans les arènes !

Prélude

Combats de gladiateurs
Environ 15 min Association ACTA

Véritables "stars" de l'Antiquité, les gladiateurs sont encore aujourd’hui l’objet de nombreux fantasmes et d’idées fausses véhiculées notamment par les productions hollywoodiennes. Une équipe de gladiateurs professionnels vous propose alors de découvrir de vrais combats de gladiateurs et de vibrez au rythme du claquement de leurs armes (non tranchantes bien sûr !).

Conseils pour bien profiter

  • Les soirées peuvent être fraîches, pensez à prendre une petite veste.
  • N'hésitez pas à venir en avance pour prendre vos billets et vous installer tranquillement.
  • Le Théâtre antique est grandiose mais la pierre des gradins peut être inconfortable pour les derrières délicats. Nous vous conseillons de prendre un coussin pour plus de confort.

Infos pratiques

Date et lieu

Tarifs

  • Plein tarif : 7 €
  • Tarif réduit : 5 €
    (Enfant (-12 ans), Étudiant (-26 ans), Adhérent Péplum, Adhérent Arelate, Billet du jour au Musée Départemental de l'Arles Antique, Carte d'abonnement ENVIA, Pass monument de la ville (Avantage ou Liberté) daté de la semaine du festival)
  • Pass 3 soirées : 15 €
  • Pass 6 soirées : 25 €

Animation

  • Association ACTA
  • Christophe Champclaux, Spécialiste du cinéma

Projection

  • Film diffusé en version française
  • Version remasterisée

Le film

Les gladiateurs

Les gladiateurs (1954)

Réalisé par : Delmer Daves
Avec : Victor Mature, Susan Hayward, Michael Rennie
Nationalité : Etats-unis
Durée : 100 minutes
Méfie-toi Démétrius, mes griffes peuvent être plus acérées que celles des tigres.

Synopsis

Après que Caligula ait condamné au martyre dans l’arène le tribun chrétien Marcellus Gallio et sa fiancée Diana, les disciples du Christ se sont multipliés dans Rome (sic), où Pierre mène un prosélytisme actif. Auprès de lui est Demetrius, à qui le Grand Pêcheur a confié la garde de la Tunique du Christ, précieuse relique de Jésus que Marcellus Gallio, au pied de la Croix, avait gagnée aux dés. Caligula est obsédé, moins par le remord d’avoir condamné à mort Marcellus et Diana, que par l’assurance de ces derniers face au trépas – leur foi inébranlable en cette immortalité que leur a promis leur Dieu.
Pourquoi un empereur, un dieu comme lui, devrait-il craindre la mort, alors que les plus misérables de ses sujets – les chrétiens – la méprisent ? Convaincu par Claude, dont il ironise méchamment à propos des infidélités de Messaline, que cette certitude est liée à la possession de la Tunique, il lance ses prétoriens à la recherche de ce qu’il considère comme un talisman doté de «pouvoirs magiques».

A propos

En 1953-1954, la 20th Century-Fox inaugura le CinémaScope par un diptyque dans lequel, Jay Robinson débuta sa carrière d’acteur en reprenant le rôle d’un empereur dément dont Peter Ustinov/Néron avait déjà régalé le public – dans le Quo Vadis (1951) de la M.G.M., tourné en format standard deux ans plus tôt. Ce ne fut pas seulement son premier rôle à l’écran, mais sans doute aussi le rôle de sa vie. Ayant été en 1958 inquiété pour détention de drogue, Jay Robinson récidiviste sera arrêté et condamné à deux ans de prison, en 1966. Purgeant sa peine à la California State Prison, il aimera pour ses codétenus rejouer ce personnage d’empereur fou.
On n’est pas près d’oublier ce grand échalas arpentant les salles de son palais presque toujours en cuirasse et coiffé de lauriers. Une caricature de César… pourtant peut-être pas si sotte que ça : n’avait-il pas fait arracher sa cuirasse à Alexandre le Grand, dans son mausolée à Alexandrie ? Au physique, du reste, Jay Robinson soutient assez bien la comparaison avec ce que la statuaire nous a laissé de lui.
Les clous de la Crucifixion (dont fut forgé la Couronne lombarde), le bois de la Vraie Croix, la couronne d’épine ramenée en France, la lance de Longin qui perça le flanc du Christ, le Saint Suaire de Turin – qui a encore fait parler de lui il n’y a pas longtemps ! – que de pieuses reliques ! Réputée sans coutures, la Tunique du Christ est considérée comme le symbole de l’unité de l’Église. Il restait à Lloyd C. Douglas, pasteur devenu romancier, d’en raconter les tribulations. Haï par l’aristocratie sénatoriale dont il brimait les pouvoirs, l’Empereur Caligula avec la mauvaise réputation qui lui était faite, en fut la victime toute désignée. Ayant régné de 37 à 41, il était tout désigné pour servir de repoussoir et de croquemitaine aux chrétiens. En réalité il ne les connut point; il faudra attendre les règnes de Claude et de Néron pour que leur présence à Rome soit explicitement évoquée.
Mais c’est bien sous son règne qu’eurent lieu, en Alexandrie et à Jérusalem, des troubles opposant Grecs et Juifs à propos d’impériaux symboles érigés de manière provocatrice. Philon d’Alexandrie évoque une statue de Jupiter à l’effigie de l’empereur, que Caligula s’obstina à vouloir installer dans le Saint des Saints du Temple de Jérusalem. Ce n’était pas pareil, mais il y avait là de l’idée !